Début d’année en mouvement sur le front des pièces de carrosserie. Le dossier fut difficile dans un pays dont la particularité laissait aux constructeurs français le contrôle sur leurs pièces de carrosserie par le biais des dessins et modèles. Les importateurs s’étaient regroupés au sein du Spidpra. Il y a une vingtaine d’années, les procédures fusaient, notamment chez les démolisseurs qui se risquaient à vendre ce qu’on appelait de l’adaptable. Sur les salons, également, où les descentes et saisies diligentées par les constructeurs avaient fini par diriger les fabricants chinois vers d’autres horizons.

Effective depuis le 1er janvier 2023, la nouvelle réglementation prévoit que toutes les pièces visibles, ou captives, (rétroviseurs, optiques, carrosserie) produites par les équipementiers de première monte sont désormais ouvertes à la concurrence. Les autres fabricants pourront produire et commercialiser ces pièces à l'issue d'une période de 10 ans, à compter de la date d'enregistrement du dessin ou du modèle de la pièce contre 25 ans auparavant. Côté vitrage, l'ouverture est totale.

Chez Kap Négoces, Pascal Gaillard salue la libéralisation du marché pour les sociétés françaises qui peuvent lutter contre celles des pays voisins, tout en rappelant que le problème subsiste pour les pièces plus récentes. Pour l’heure, les demandes affluent pour des références qui manquent encore dans des stocks qui sont en train de se constituer. « Pour moi, il s’agit d’un signal qui doit déboucher sur une  ouverture rapide et totale. Du moins, je l’espère. Aujourd’hui, nos concurrents sont belges, espagnols ou autres, avec lesquels nous n’avons pas les mêmes règles ».

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